Le métier d’écrivain public consiste à « écrire pour les autres ». C’est ainsi depuis l’époque Sumérienne en Mésopotamie, avec les tablettes d'argile gravées au roseau.
Qu’il s’agisse d’un livre, d’une formalité du quotidien ou d’un document d’étude ou de travail, l’acte d’écrire passe par deux interfaces indispensables : un instrument d’écriture et le support recueillant vos mots. C'est ainsi quelle que soit l’époque traversée par l’humanité, d’aussi loin que le geste scriptural existe. Les scribes égyptiens, eux, écrivaient sur des papyrus avec des calames trempés dans de l'encre.
Nous voici au 21è siècle. Le roseau et la tablette d'argile des Mésopotamiens sont passés par moultes transformations à travers les âges : le papyrus, le parchemin, le papier, pour le support, le calame, la plume, la double plume, le stylet et le stylo pour l'instrument. Liste non exhaustive et Wikipédia vous en dira plus que moi. Ou de façon plus académique, cet article intéressant de la Bibliothèque numérique en sciences humaines et sociales donnant un aperçu historique du métier d’écrivain public. Et voici que le stylo, à son tour, tend à disparaître au profit des touches du clavier et le papier au bénéfice de l'écran d’ordinateur.
Puisque, nous l’avons vu, « l’écrivain pour autrui » existe depuis l’antiquité, nul besoin d’incanter un affreux « c’était mieux avant! ». Toutefois, analysons un peu la situation.
Dans cette évolution, rien de grave, si ce n’est que l’ordinateur et son monde intérieur ne sont pas plus accessibles à tout un pan de nos concitoyens que ne l’étaient le roseau et la tablette il y a 5000 ans. Rien de gênant si ce n’est qu’un ordinateur coûte bien plus qu’un simple stylo et un morceau de papier (même si une majorité d'habitants sont dotés d'un engin relié à internet). Rien de choquant si ce n’est que les pouvoirs publics ont réduit les guichets physiques à peau de chagrin, reléguant les relations humaines aux oubliettes, ou peu s’en faut : même lorsque notre interlocuteur SNCF, CAF, CPAM ou préfecture entre autres était ronchon, au moins nous avions un visage face à nous, une âme humaine pour nous aider à remplir un papier, à finaliser une démarche, pour nous conseiller, parfois même, soyons fous, pour nous sourire.
Nous nous retrouvons donc face à une situation complexe et parfois absurde :
Pour l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, « illettrisme et l’illectronisme se rejoignent : certaines personnes ne maîtrisent pas suffisamment les compétences de base (langagières et numériques) pour être autonomes dans une société massivement basée sur l’écrit, que ce soit en ligne ou hors ligne ». Force est de constater que le passage par le numérique aggrave les difficultés pour bon nombre de ceux qui ont un rapport à l’écriture compliqué, voire inexistant. Pour les autres, le baromètre du numérique dresse un tableau plutôt positif, quant à l'appropriation du numérique par le grand public.
Voilà pourquoi l’écrivain public reste un acteur essentiel, mais peu reconnu, du tissu social et économique, œuvrant notamment aux côtés des associations, des collectivités, ou des guichets France Services, ces derniers ayant été mis en place par l’État dans les années 2020 pour pallier la situation.
Cet état des lieux du numérique étant posé, voyons comment je peux vous aider dans vos besoins d’écriture.