Mon récit

Votre serviteur (à quand la féminisation, Monsieur Petit Robert) se veut traductrice depuis 1996, et écrivaine publique depuis peu. Laissez-moi vous conter cette histoire. 
Au moment où je choisis le métier de traductrice dite pragmatique, spécialisée en traduction technique, il s’agit pour moi d’allier les connaissances acquises dans un lycée technique d’une sympathique petite ville du Centre Alsace à ma passion pour les langues, en l’occurrence, l’allemand et l’anglais. Le bac en poche et le cerveau trilingue, que faire de ce précieux sésame ? Comment « faire » de la technique tout en maniant la langue de Brecht, de Joyce et de Zola ? La réponse, je la trouvais à l’Université de Haute-Alsace avec le master TST, autrement dit Traduction Scientifique et Technique, maîtrise que je décrochais 5 ans plus tard. 

De la traduction...
Me voilà donc sur les rails, avec une belle carrière en perspective. En effet, presque 30 ans durant, j’ai pu mettre ces bases techniques à l’épreuve d’une joyeuse, créative et parfois fastidieuse transposition linguistique, j’ai nommé : la traduction. Membre de la dynamique SFT (Société Française des Traducteurs), avec laquelle je me forme régulièrement, je pratique toujours cette noble profession et me réjouis de la mettre à votre service. Quand on me demande de quoi mes matinées sont faites, je réponds « de grues, de machines-outils, de centres équestres, de broyeurs pneumatiques, de panneaux solaires… », mais aussi « de sites internet, de notices d’utilisation, de catalogues, de lettres d’information… ». Mes clients ? Des agences de traduction, qui elles répondent aux besoins de l’industrie, des artisans, des PME. Je traduis aussi pour les particuliers. Peut-être bientôt pour vous ?

Si vous avez tenu jusqu'ici, vous avez peut-être relevé « matinées », là, un peu plus haut. En effet, tout au long de ces années à forger, puis renforcer mon expérience de traductrice, les après-midi ont été, et le sont toujours, rythmées par de nombreux engagements au sein d’associations très diverses, œuvrant autour de l'environnement et des droits de l'homme (et de la femme !!). C’est là que je cultive avec délice les relations humaines, le lien à l’autre, autrement que par le truchement d’un écran d’ordinateur, Ô combien utile à l’exercice de mon métier, mais Ô combien incapable de dialoguer... (Même si une telle situation a bien été scénarisée en 2013 dans le beau film d'anticipation « Her » de Spike Jonze : ladite intelligence artificielle au secours de la solitude des hommes. Et la voici désormais partout dans nos vies, notamment avec des robots conversationnels, mais c'est un autre sujet !)

... À l'aide à l'écriture

Jusqu’à arriver à ce jour où la fameuse « intelligence artificielle » citée précédemment me met face à une remise en question de mes pratiques, me plongeant dans une introspection salvatrice. Le fruit en fût aussi évident que le pic, le cap, que dis-je, la péninsule au milieu du visage du Sieur Cyrano : je serai écrivaine publique !

Le métier parfait pour associer ma nature empathique à mes compétences professionnelles :
aisance rédactionnelle, appétence pour le contact humain, écoute active, bienveillance et rigueur. 


Alors je me forme au métier avec l’AEPF (Académie des écrivains publics de France). Et surtout, je démarre en novembre 2024 au sein d’une association de quartier de Colmar, où je tiens une permanence hebdomadaire. J’y côtoie des usagers attachants, les besoins sont variés, les tempéraments aussi, la permanence est un sas de parole, un lieu de partage, d’échanges, parfois un exutoire, avec toujours un sourire, un goût de revenez-y, pour eux comme pour moi. Comme dans mes engagements associatifs, j’apprécie ici l’acte d’aider, d’accomplir quelque chose d’utile, de leur permettre d’avancer dans leurs démarches. Sans cela, inutile de poursuivre sur ce chemin. L’écrivain public, vous l’aurez compris, est un philanthrope, sans les moyens financiers d’un Bill Gates ou le renoncement religieux d’une sœur Emmanuelle. Chacun son échelle et son petit bout de chemin...